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Vimla Luximon-Ramma

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Vimla Luximon-Ramma
19 Sep 2023

Vimla Luximon-Ramma

Son frère a pu poursuivre ses études supérieures à l’étranger. Elle non. Pourtant, elle se destinait à la médecine. Vimla Luximon-Ramma a pris sa revanche en décrochant un doctorat en biomédecine auprès de l’université de Maurice.
Le professeur Bahorun l’encourage à poursuivre ses études à travers une maîtrise en philosophie. La bourse qu’elle obtient de la Tertiary Education Commission (TEC) lui permet d’assumer les coûts de la recherche. Son mémoire porte sur les antioxydants dans les fruits de saison, les légumes et une variété de thé noir communément consommée à Maurice. Ce MPhil, financé par le Mauritius Research Council, s’effectue de concert avec l’université de Glasgow et elle a alors pour co-directeurs de recherche les professeurs Bahorun et Crozier.

Parmi tous les fruits locaux analysés, elle vient démontrer que la goyave de Chine rouge et jaune et le carambole sont remplis d’antioxydants et qu’il en va de même pour le brocoli, les brèdes et les tomates. «Leurs composants, enrichis par le soleil tropical, les rendent efficaces contre les maladies dégénérescentes telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer, le
Parkinson et l’Alzheimer. Il faut donc en consommer davantage.» Étudiant aussi le thé, Vimla Luximon-Ramma vient prouver que le niveau d’antioxydants est plus élevé dans le thé que dans les fruits et légumes et que ce niveau d’antioxydants est 50 % plus élevé dans des feuilles de thé fraîchement cueillies en comparaison avec celles qui sont fermentées et infusées. «Celadit, le niveau d’antioxydants dans le thé, même fermenté, reste très élevé. Il faut le boire sans lait et sucre, trois fois par jour et après les repas pour que le tanin qui s’y trouve ne fasse pas du tort à un estomac vide», explique-t-elle.

Là encore, le succès est au rendez-vous et lui permet de demander un upgrading pour le doctorat. Demande acceptée par l’UoM et la London South Bank University. Vimla Luximon-Ramma décide alors d’étudier les effets du thé noir sur les facteurs de risques cardiovasculaires auprès de 232 sujets. Parmi ces derniers, un groupe est sain, un autre souffre d’hypercholestérolémie, le troisième est sur une liste d’attente pour une angiographie et le dernier a déjà subi un ou plusieurs pontages coronariens. Elle a non seulement le professeur Bahorun comme directeur de recherche mais aussi le professeur nigérian Okezio Aruoma de la London South Bank University et le Dr Sunil Gunness, directeur du centre cardiaque de Pamplemousses.

Les quatre groupes de volontaires sont étudiés à intervalles de trois semaines durant trois mois. Du thé noir est donné à une partie des volontaires et de l’eau chaude à une autre partie. «Nous avons considéré une quinzaine de paramètres dont le niveau de glucose, de cholestérol bon comme mauvais, d’acide urique, l’indice de masse corporelle etc.», précise-t-elle. «Nous avons clairement pu établir que le thé noir a un effet protecteur, car il réduit le niveau de glucose, de mauvais cholestérol, des triglycérides, d’urée et celui d’un marqueur cardiaque indiquant que le sujet est à risque d’infarctus.»

C’est sur la base de la publication de cette recherche dans une dizaine de journaux médicaux spécialisés dont les réputés Preventive Medecine, Mutation Research et le Journal of the Science of Food and Agriculture, qu’elle obtient son doctorat. Mais bien avant de le décrocher, Vimla Luximon-Ramma a pris de l’emploi comme enseignante de biologie pour le compte du ministère de l’Education. Tout comme elle a trouvé le temps de se marier à Pravin, ingénieur civil, à qui elle a donné un fils, Pranshu, aujourd’hui âgé de six ans.

L’enseignement n’étant pas vraiment sa tasse de thé, elle s’y est faite car cela lui a permis de dégager du temps libre pour ses travaux de recherches. Mutée en tant que Research Officer du ministère de l’Education à la TEC, elle a demandé son retour à l’enseignement au bout d’un an et demi. Elle est actuellement en poste au ministère de l’Education, tout en enseignant à temps partiel à l’UoM. «J’aurais voulu le faire à plein-temps car c’est plus en corrélation avec mes qualifications mais cela ne dépend pas de moi.»

Marie-Annick SAVRIPÈNE
(Source : l’express, samedi 14 janvier)

(lexpress.mu : Lire l’article complet)

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